La vocation agricole des terres du Larzac pérennisée

Photo : Rémy Gabalda/AFPLe ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, était en Aveyron, hier, et a commencé sa visite par le plateau du Larzac, symbole du militantisme agricole des années 70, avec des membres de la Confédération paysanne, et notamment José Bové, ancien exploitant agricole sur le plateau du Larzac, figure du mouvement altermondialiste et député européen. D’ailleurs, la FDSEA, syndicat majoritaire, n’a pas vraiment apprécié d’avoir la visite du Ministre après la Conf’…

Stéphane Le Foll venait signer avec les gérants de la Société civile des terres du Larzac (SCTL), la prolongation jusqu’en 2083 du bail des paysans du Larzac, obtenu en 1985 (sous Mitterrand) pour une durée initale de 60 ans : ce bail accorde tous les droits et devoirs d’un propriétaire au détenteur sauf celui de vendre le sol, avec l’obligation d’améliorer le bien en question. Cela concerne 6300 hectares de terres pour lesquels les paysans se sont battus durant 10 ans (1971 à 1981) et finalement obtenu l’abandon du projet initial d’extension d’un camp militaire. Le Larzac est ainsi devenu le symbole de la lutte contre le militarisme et le capitalisme : cette lutte est très bien racontée dans le superbe documentaire « Tous au Larzac » de Christian Rouaud (2011).

Avec cette signature, les paysans voient ainsi leur agriculture autogérée pérennisée et, selon les responsables de la SCTL, c’est « l’acte final de la lutte contre l’extension du camp militaire, mais aussi la preuve qu’on a été capables de créer quelque chose de neuf », en précisant que leur « agriculture paysanne, respectueuse de la qualité et de l’environnement, a permis d’augmenter la population agricole de 20%, à l’opposé du reste de la France ».

Aujourd’hui, le combat contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes est souvent comparé à la lutte du Larzac, mais le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, n’a pas voulu aller jusqu’à faire cette comparaison !…

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