Christiane Taubira, ancienne Garde des Sceaux, ministre de la Justice, publie un nouvel ouvrage « Nous habitons la Terre » qui n’est pas une ode à l’écologie ni à l’environnement, non. Il est bien plus que cela.
Un discours d’espoir
Comme à son habitude, Christiane Taubira ravit son lecteur par le maniement éblouissant de la langue française, dont elle se sert pour s’indigner des inégalités et des violences que connait la planète, du développement des idées dangereuses de l’extrême droite, des manigances utilisées par nos dirigeants pour conforter leur puissance, de la peur de l’autre, du malaise face aux migrants. Mue en citoyenne de la Terre, Christiane Taubira rappelle également l’importance de l’humanisme, ainsi que les règles de vie commune de notre société laïque et elle prône un renouveau de la gauche qui, selon elle doit se ressaisir : “La Gauche a renoncé à penser la vie sociale ou à percevoir le monde, en première et ultime instance, sur le fondement de notre commune humanité” écrit-elle.
Pas de candidature à l’élection présidentielle mais une critique positive de la gauche en laquelle elle croit plus que jamais si celle-ci se décide à renouer avec les « combats fondateurs de la justice sociale, la question démocratique, le projet culturel, la solidarité internationale”. Un essai qui donnerait à beaucoup l’envie de lancer « Christiane Présidente ! »
Extrait
« Nous devons reprendre l’ouvrage. Nous, la Gauche.
En renouant avec notre identité : refaire de la justice sociale la colonne vertébrale des politiques publiques ; ressaisir la question démocratique ; penser la culture ; retisser les liens de solidarité internationale avec les travailleurs, les déshérités, les femmes opprimées, les enfants exploités, les croyants et les incroyants persécutés, les victimes des traites, des guerres, des misères, des catastrophes.
Et assumer tout cela tête haute. »
(Editions Philippe Rey – 23 février 2017 – 9 €)
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